- cantinier
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• 1762; de cantine1 ♦ Vx Personne qui tient une cantine.2 ♦ N. f. anciennt Jusqu'en 1914, Gérante d'une cantine militaire. ⇒ vivandière. La cantinière du régiment.cantinier, èren. Personne qui tient, qui gère une cantine; serveur, serveuse dans une cantine.⇒CANTINIER, IÈRE, adj. et subst.A.— Vieilli, emploi adj. Qui porte la cantine (cf. cantine I), contenant les boissons :• 1. Nous bûmes tous, car l'âne cantinier nous suivait; mais le soulagement ne fut pas long.BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825, p. 132.B.— Emploi subst.1. Tenancier, ière d'une cantine (cf. cantine II A). Synon. vivandier, ière :• 2. Brujon semblait stupéfié par la prison. On le voyait quelquefois des heures entières dans la cour Charlemagne, debout près de la lucarne du cantinier, et contemplant comme un idiot cette sordide pancarte des prix de la cantine qui commençait par : Ail, 62 centimes, et finissait par : Cigare, cinq centimes.HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 56.— En partic., ARM.a) Au fém. Personne qui suit les troupes en campagne pour leur vendre de la boisson, de la nourriture :• 3. Annette Minot, fruitière à la Halle, était notre cantinière; elle avait sa petite table de sapin, sa chaise et sa cruche d'eau-de-vie au milieu du Champ de Mars, avec des gobelets, et son grand parapluie tricolore déployé contre le soleil.ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 1, 1870, p. 276.a) Au masc. Cuisinier. Le cantinier (...), les bras retroussés devant son fourneau, surveillait la cuisson d'une vague ratatouille (MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 258).2. Personne qui s'occupe d'une cantine (cf. cantine II B) :• 4. ... de tout le personnel d'une école maternelle, c'est la femme de service qui assume le rôle le plus indispensable; une maîtresse, la directrice même peut s'absenter sans trop d'inconvénient, mais on ne saurait se passer un seul jour des deux manœuvres : la cantinière et la préposée à la propreté.FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, p. 34.Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1762-1932 au masc; ds Ac. 1835-1932 au masc. et au fém. Étymol. et Hist. a) Subst. 1762 (Ac.); b) adj. 1825, supra ex 1. Dér. de cantine; suff. -ier (-ière). Fréq. abs. littér. :107.
cantinier, ière [kɑ̃tinje, jɛʀ] n.ÉTYM. 1762; de cantine.❖1 Vx. Personne qui tient une cantine (syn. fam. : cambusier).2 N. f. Anciennt. || Cantinière : jusqu'en 1914, Gérante d'une cantine militaire. || La cantinière du régiment. ⇒ Vivandière.1 Fabrice trouva bientôt des vivandières (…)— Tu ferais tout aussi bien de ne pas tant te presser, mon petit soldat, dit la cantinière touchée par la pâleur et les beaux yeux de Fabrice.Stendhal, la Chartreuse de Parme, p. 46.REM. Dans ce sens, le masculin est rare :2 (Lefebvre de Béhaine) nous lit les lettres qu'il lui a écrites, les gîtes, les couchers de la campagne (…) son passage au milieu des blessés arriérés et des cantiniers attardés (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, 10 juin 1867.
Encyclopédie Universelle. 2012.